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Analyse

Toute la région dans le feu du conflit

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Raids israéliens, implication du Hezbollah et de l’Iran auprès de Damas : la crise s’internationalise.
publié le 10 mai 2013 à 0h26

Même s’ils ont été d’une violence extraordinaire, faisant croire aux habitants de Damas qu’il s’agissait d’un tremblement de terre, voire de l’explosion d’une bombe atomique, les derniers raids israéliens sur la Syrie menés le week-end dernier n’auront sans doute que peu de répercussions militaires sur le terrain. En revanche, ils ont permis à tous acteurs régionaux d’abattre leurs dernières cartes, témoignant que la crise syrienne pouvait gagner encore en intensité, passer d’une étape à l’autre et qu’elle portait des risques considérables de déstabilisation régionale.

A ce jour, on ne sait pas exactement ce que visaient les F-16 israéliens. Les experts israéliens parlent de hangars contenant des missiles balistiques sol-sol similaires aux Scud russes et développés par la Syrie avec un financement iranien, ou des missiles sol-air SA-17 fournis par la Russie à la Syrie, qui pourraient être livrés au Hezbollah libanais. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, un bureau d'information proche de l'opposition, les frappes ont touché aussi deux bataillons de pasdaran (gardiens de la révolution) iraniens, affectés au maniement de ces armements qui, s'ils lui étaient livrés, permettrait au Hezbollah d'atteindre Tel-Aviv à partir de la plaine de la Bekaa et non plus du Sud-Liban.

Nucléaire. Par ses deux raids, qui s'ajoutent à celui de janvier, Israël entre ouvertement en scène dans le conflit syrien. Non pour faire chuter le rég