Deux voitures piégées ont explosé samedi à Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, faisant au moins 40 morts et 100 blessés, les autorités turques disant soupçonner le régime de Damas.
Le ministre turc de l’Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que deux véhicules remplis d’explosifs avaient explosé vers 10H55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay), une localité située à huit kilomètres d’un important poste-frontière avec la Syrie.
«Il y a 40 morts et une centaine de blessés, dont 29 dans un état grave», a déclaré à l’agence de presse Anatolie M. Güler.
Les précédents bilans faisaient état de 18 morts et de plus de 40 blessés.
L’attaque est la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
Les déflagrations étaient particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d’éventuelles victimes sous des décombres d’immeubles effondrés, selon Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions.
La mairie notamment a subi de très graves dégâts et les explosions ont provoqué une coupure d’électricité dans toute la région avoisinant Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision d’information NTV.
Une quinzaine d’ambulances ont été dépêchées à Reyhanli, et deux avions ainsi que plusieurs hélicoptères médicalisés devaient également rallier la bourgade de 60.000 habitants, a indiqué sur NTV le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu