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Libération

Neuf Turcs arrêtés, Damas accusé

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Mise explicitement en cause par Ankara, la Syrie nie toute responsabilité dans l’attentat de samedi.
publié le 12 mai 2013 à 20h26

Les enquêteurs ont montré une étonnante célérité. Quelques heures à peine après le double attentat à la voiture piégée qui a ensanglanté samedi la petite ville de Reyhanli, proche de la frontière syrienne, faisant au moins 46 morts, les autorités turques ont annoncé l'interpellation de neuf personnes, toutes de nationalité turque. «Elles ont avoué avoir organisé les attentats dès leurs premiers interrogatoires au poste de police et être en relation avec une organisation terroriste liée aux services de renseignements syriens», a précisé le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler. Cette identification rapide des auteurs présumés du carnage amène nombre de commentateurs à se demander pourquoi il n'a pas été possible d'agir préventivement.

Selon le grand quotidien Hurriyet, les services de renseignements avaient repéré le groupe depuis un certain temps et identifié les camionnettes, mais ils auraient perdu leur trace ces derniers jours. Programmés pour exploser à une heure de très forte affluence, les deux véhicules avaient été installés devant la mairie et la poste de Reyhanli, située à quelques kilomètres du poste-frontière de Cilvegozu, victime d'une attaque similaire, le 11 février, qui avait fait 17 morts. Les autorités accusent explicitement Damas et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a déclaré, en visite en Allemagne, que «les coupables en paieraient le prix, qu'ils se trouvent à l'intérieur ou à l'extérieur du pays».