Le parti de Boïko Borissov, le Gerb, est arrivé en tête des législatives bulgares de dimanche, avec 30% de suffrages. Mais il est peu probable qu’il arrive à former un gouvernement, les trois autres formations entrant au Parlement (socialistes, nationalistes et représentants de la minorité turque) se disant hostiles à coopérer avec lui.
Haut en couleur, Boïko Borissov est une exception sur la scène politique bulgare. Sa large carrure, son parler cru, ses origines populaires et son goût pour les armes ont fait de cet ancien karatéka devenu le premier flic de Bulgarie un homme providentiel aux yeux de ses électeurs, qui l’ont élevé au rang de Premier ministre en 2009, voyant en lui l’homme d’action avant tout.
Rebondir. «C'est une sorte de Berlusconi bulgare, qui fait des blagues de mauvais goût, mais c'est aussi un homme qui réalise des projets», estime le professeur de droit Hristo Hristev, soulignant les travaux d'infrastructure réalisés dans le pays le plus pauvre d'Europe. L'homme est aussi un animal politique qui ne se laisse pas désarçonner. S'il a démissionné le 20 février sous la pression des manifestations contre la hausse du prix de l'électricité, c'était avec l'idée de mieux rebondir lors des législatives anticipées (de deux mois seulement) de dimanche.
Ce départ avait été soigneusement mis en scène : «Je ne veux pas participer à un gouvernement dont la police frappe les gens et où les menaces de manifestations rempl