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Décès de l'ancien dictateur argentin Jorge Videla

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L'ex-dictateur argentin Jorge Videla au tribunal de Buenos Aires, le 5 mars (Photo Juan Mabromata. AFP)
par AFP
publié le 17 mai 2013 à 15h29
(mis à jour le 17 mai 2013 à 18h44)

L'ex-dictateur argentin Jorge Videla (1976-1983), mort vendredi à l'âge de 87 ans, était le symbole de la répression militaire pendant la «guerre sale» pour laquelle il avait été condamné à la prison à perpétuité.

C'est sous le commandement du général Jorge Rafael Videla que cette répression a atteint son paroxysme, avec quelque 30 000 «disparus» réclamés inlassablement par les «Mères de la Place de Mai», tous les jeudis devant le Palais présidentiel à Buenos Aires. En 1985, accusé de crimes contre l'humanité, le chef du putsch militaire de mars 1976 est condamné à la réclusion à perpétuité, accusé personnellement de 66 assassinats, de centaines d'enlèvements et de cas de torture.

En décembre 1990, il bénéficie du pardon décrété par le président Carlos Menem (néo-péroniste, 1989-1999). Néanmoins, en 1998, il est arrêté à nouveau pour l'enlèvement systématique de nouveau-nés enlevés à leurs mères «subversives» détenues et qu'il faisait adopter par des proches du régime. La justice lui reproche également d'avoir participé à l'Opération Condor, plan concerté des régimes militaires sud-américains pour éliminer leurs opposants pendant les années 1979-1980. Le 10 octobre 2008, il est emprisonné à nouveau alors qu'en raison de son âge il était assigné à résidence, et est à no