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Libération

Algérie : censure sur l'état de santé de Bouteflika

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Deux journaux ont été saisis et leur directeur poursuivi pour avoir annoncé une «détérioration» de la santé du Président.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Alger, en novembre 2012. (Photo Louafi Larbi. Reuters)
par AFP
publié le 19 mai 2013 à 18h04

Le parquet d'Alger a ordonné dimanche l'ouverture d'une information judiciaire «pour atteinte à la sécurité de l'Etat» contre le directeur de publication de deux quotidiens censurés pour avoir annoncé une «détérioration» de l'état de santé du président Abdelaziz Bouteflika. Hichem Aboud est accusé d'«atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale, à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions», selon un communiqué du parquet cité par l'agence algérienne APS. Il a tenu, selon le parquet, des «propos infondés» selon lesquels Bouteflika, hospitalisé le 27 avril à Paris, serait rentré mercredi à l'aube à Alger dans «un état comateux».

Dans son communiqué, le parquet explique que les poursuites ont lieu «suite aux propos tendancieux tenus sur certaines chaînes d'information étrangères, dont France 24, par le dénommé Aboud Hichem, sur l'état de santé du président de la République (...), et compte tenu de l'impact négatif direct de ces rumeurs sur l'opinion publique nationale et internationale».

Les autorités ont saisi samedi soir les deux quotidiens d'Aboud, qui avaient publié en une un dossier de deux pages sur l'état de santé de Bouteflika. Hichem Aboud a indiqué à l'AFP détenir ses informations de «sources médicales françaises et des proches de la présidence algérienne.» «Les deux journaux ont été saisis samedi soir à l'imprimerie», a déclaré cet ancien militaire devenu opposant.

«Le ministère de la Commun