A la lecture d'un récent article dans les colonnes mêmes de ce journal sur Bruxelles (lire dans Libération du 14 mai «Bruxelles pas belle») qui dénonçait presque l'horreur de cette ville à la dérive depuis trente ans, j'ai eu envie de mettre un bémol en écrivant une ode modeste à ma Bruxelles d'adoption depuis des années.
Il faut dire que depuis cinquante ans, la ville, arrachée à la forêt de Soignes, a bien changé. Elle était ennuyeuse et noire dans les années 70. S’il est loin le temps de la grande époque Arts Déco, de l’urbanisation Art Nouveau et de la grande exposition universelle de 1958 ayant marqué à jamais l’empreinte de Bruxelles de son grand symbole «métallurgique», l’Atomium, la ville a su préserver son capital naturel, en restant l’une des plus vertes et des plus agréables d’Europe. Dans le même temps, trace humaine indélébile, elle a su rester l’un des plus beaux écrins de l’architecture unique des années 30 en Europe. Recelant un nombre de parcs incroyable, il suffit également de prendre le train depuis la gare du Midi ou la gare du Nord pour se retrouver en pleine campagne en dix minutes. La nature n’est jamais loin. Quelle capitale européenne peut-elle se prévaloir de cela ?
Je fais partie de ces Français ayant quitté Paris, la «plus belle ville du monde» sur laquelle il y a tout de même à redire, tant l’ancienne Lutèce fait figure de mirage esthétique, cerné p