Le président birman, Thein Sein, a été reçu hier à la Maison Blanche pour une rencontre historique avec Barack Obama. Cette visite, encore inimaginable il y a quelques années, est destinée à afficher le soutien de Washington aux réformes démocratiques engagées dans le pays. Aucun dirigeant birman n’a reçu les honneurs de la Maison Blanche depuis la visite du général Ne Win, en 1966, sous la présidence de Lyndon Johnson, quatre ans après le coup d’Etat militaire qui a plongé la Birmanie dans un profond isolement international.
Tensions. Barack Obama, qui s'est rendu dans le pays en novembre, devait évoquer dans le Bureau ovale l'état des réformes, les dernières tensions ethnico-religieuses et le développement des échanges commerciaux entre les deux pays. Thein Sein doit aussi prononcer un discours à la Chambre de commerce américaine devant des chefs d'entreprises.
Mais des voix se sont élevées contre cette invitation jugée prématurée et qui risque de relâcher la pression sur le régime, alors que le bilan de la Birmanie en matière de droits de l'homme est loin d'être satisfaisant et que les forces de l'ordre ont été accusées de passivité lors des récentes violences contre la minorité musulmane apatride des Rohingyas, victimes d'une «campagne de nettoyage ethnique», selon un rapport de l'ONG Human Rights Watch.
Thein Sein, 68 ans, ancien général, Premier ministre de la junte devenu chef de l'Etat en 2011, a surpris jusqu'aux plus cyni