Le centre d’Al-Qoussayr est tombé et, avec lui, les espoirs de la rébellion de prendre le contrôle de l’ouest et du centre de la Syrie. Adossée à la frontière libanaise, la ville de 25 000 habitants, bastion de l’opposition depuis plus d’un an, était en passe, hier, d’être totalement reprise par l’armée.
Si la victoire des loyalistes se confirmait, il s’agirait d’une défaite majeure pour la rébellion.
Al-Qoussayr servait de principal point de passage pour les armes et les combattants entre le Liban et la Syrie. La localité est également située sur l’axe routier reliant Damas à la côte méditerranéenne, fief alaouite, la minorité à laquelle appartient Bachar al-Assad.
Comment l’armée syrienne s’est-elle imposée ?
Depuis plusieurs semaines, ses troupes encerclaient la ville, aidées par des combattants chiites du Hezbollah libanais. L'offensive a débuté dimanche avec des bombardements aériens et d'artillerie, puis avec un assaut terrestre. Les rebelles, qui se plaignent depuis plusieurs semaines d'un manque de munitions, ont reculé en abandonnant le centre-ville. «Les hommes armés se sont enfuis face aux frappes de l'armée en direction du quartier nord, vers lequel nous continuons d'avancer», a déclaré un soldat du régime à la télévision d'Etat.
Selon le quotidien Al-Watan, proche du régime, l'armée aurait pris le contrôle de la majorité des «sites vitaux» de la ville. Plusieurs commandants rebelles auraient par ailleurs fui vers Tripoli, d