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Libération

La presse algérienne s'insurge du silence de l'Etat sur Bouteflika

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La santé du président algérien, hospitalisé fin avril en France, n'est guère commentée par les autorités. Les journaux s'inquiètent de ce manque d'information et du risque de rumeurs.
Abdelaziz Bouteflika à Sétif le 8 mai 2012. (Photo Louafi Larbi. Reuters)
par AFP
publié le 21 mai 2013 à 13h28

La presse algérienne a vivement critiqué mardi les informations officielles publiées au compte-goutte, dont un dernier communiqué la veille, sur l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika, jugeant que l’absence de communication ouvrait la voix aux rumeurs.

«À défaut d'information, la rumeur gagne et les maladresses s'accumulent. C'est ainsi que l'on peut résumer cette situation où chacun suppute, à qui mieux mieux, sur la santé du président de la République», juge le quotidien francophone Liberté. «Dans un Etat normal, ou tout au moins normalisé, il appartient à la présidence de la République de rendre public un communiqué officiel qui l'engage et au médecin personnel du chef de l'Etat de donner un bulletin de santé hebdomadaire, puisque la semaine d'hospitalisation initialement prévue est largement dépassée», estime ce journal.

Le 29 avril, le professeur Rachid Bougherbal, qui avait soigné Bouteflika avant son transfert en France, avait affirmé, cité par le quotidien Ennahar, que le chef de l'Etat «reviendra en Algérie dans quelques jours... au plus tard dans sept jours».

Le Premier ministre Abdelamalek Sellal a dénoncé lundi les «fausses» informations publiées notamment par certains médias internationaux sur l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Paris depuis plus de trois semaines, affirmant que son pronostic vital n'a «jamais» été engagé et qu'il était en convalescence. Il ne s'était pas ex