«J'étais cachée dans un placard et de là, j'ai entendu un bruit, comme un train qui arrive», a raconté Ninia Lay, l'une des rescapées de la tornade qui a ravagé lundi la ville de Moore, une banlieue blanche et plutôt aisée au sud d'Oklahoma City. «Je remercie Dieu pour mon portable, j'ai pu appeler mon mari à l'aide», a rapporté cette miraculée, qui s'était cachée dans un placard de sa maison, soufflée par des vents qui tournoyaient à plus de 300 kilomètres heure.
Classée force 4 sur l’échelle de Fujita (qui compte 5 échelons), la tornade a dévasté une zone particulièrement peuplée et encore une fois mal préparée à un phénomène naturel aussi extrême. Au moins 24 morts étaient dénombrés hier par les autorités locales. La tornade a frappé deux écoles, où se trouvaient encore des centaines d’enfants, malgré les alertes lancées plusieurs heures à l’avance par les services météo.
L'école Plaza Towers de Moore, où sept enfants sont morts noyés, ne comptait pas d'abri spécifique. «C'est une question de coût», avouait hier le maire, Glenn Lewis, soulignant que de nombreux établissements scolaires de l'Etat d'Oklahoma, régulièrement frappé par ce phénomène météorologique, ne comportent pas non plus d'abris. En mai 1999, la ville avait déjà été dévastée par une tornade encore plus violente, qui avait fait 36 morts.
«Là où nous avions jadis des salons, des chambres, des classes d'école, ce sont maintenant des espaces vides, que nous devrons à nouvea