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Libération

Les urnes au défi des armes

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La tenue en juillet de la présidentielle dépend du désarmement du mouvement touareg.
publié le 22 mai 2013 à 21h46

«Ce ne sont pas les élections le problème, c'est Kidal le problème.» Cette phrase dans la bouche, cette semaine, d'un proche de la cellule Afrique de l'Elysée illustre la situation, «qualifiée de la dernière chance», dans la capitale de l'Adrar des Ifoghas. Quel est l'enjeu ? Le MNLA ne veut pas désarmer, et tant que la région n'est pas revenue dans le giron de Bamako «l'élection présidentielle prévue courant juillet ne pourra avoir lieu», reconnaissait une source diplomatique au Mali.

La mission Tiébilé Dramé, l'émissaire du gouvernement, qui connaît parfaitement le Nord, s'annonce «rude», selon ses propres termes, surtout compte tenu du calendrier. Le premier tour devrait se tenir en juillet, avec le début du ramadan qui coïncide avec la saison des pluies. «Cette mission de la dernière chance», comme l'a précisé hier à Libération un proche de Dramé, doit réunir ce week-end «toutes les parties prenantes» à Ouagadougou, selon l'entourage de l'émissaire dépêché par Bamako. Les membres du MNLA trouveront à la table des négociations Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré (président du Burkina Faso). Les Burkinabés, qui connaissent tous les acteurs touaregs, vont essayer, sous l'impulsion de Dramé, de faire accepter aux représentants du MNLA les points suivants : casernement des hommes armés du mouvement touareg sous le contrôle de la Minusma (mission de stabilisation des Nations unies) e