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Des millions de migrants traités comme des criminels, dénonce Amnesty

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Dans son rapport annuel, l'ONG dénonce la violation toujours plus grande des droits des migrants et réfugiés dans le monde.
Des réfugiés erythréens en transit à Malte. (Photo Darrin Zammit Lupi. Reuters)
publié le 23 mai 2013 à 7h39

Dans son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde, rendu public ce jeudi, Amnesty international dénonce la violation toujours plus grande des droits des migrants et réfugiés dans le monde. «Les droits de millions de personnes qui ont fui les conflits et les persécutions, ou qui ont quitté leur pays en quête de travail et d'une vie meilleure, pour eux et leur famille, sont bafoués», s'alarme l'ONG. «Les personnes fuyant les conflits ne sont pas les seules à pâtir de ces mesures. Du fait de politiques de lutte contre l'immigration qui ouvrent la porte à leur exploitation en toute impunité, des millions de migrants se retrouvent dans une situation de violence ou de violation de leurs droits – y compris le travail forcé et les violences sexuelles.» Cette situation «est nourrie en bonne partie par le discours populiste qui désigne les réfugiés et les migrants comme responsables des problèmes internes des Etats».

L'organisation pointe en particulier l'Union européenne, qui «applique des mesures de contrôle aux frontières qui mettent en danger la vie des migrants et des demandeurs d'asile et ne garantissent pas la sécurité de celles et ceux qui fuient les conflits et les persécutions». Mais aussi l'Afrique du Sud, qui réserve selon Amnesty un traitement criminel