Toulouse, Boston, Londres… Comme un sinistre triptyque qui renverrait à une nouvelle forme de terreur. Certes, il faut éviter les conclusions trop hâtives, mais entre l’affaire Merah, celle des frères Tsarnaev et désormais l’indicible attaque de la capitale britannique, on ne peut que dresser le constat de l’éclosion d’un autre terrorisme. Après les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, l’Occident s’est mobilisé contre la menace globale d’Al-Qaeda. Les experts ont ensuite parié, à raison, sur l’affaiblissement et l’éclatement de la centrale extrémiste, redoutant les actions de filiales disséminées à travers le monde. Aujourd’hui toutefois, la menace est ailleurs. Elle se dissimule derrière les visages d’inconnus qui soudain se révèlent aux yeux de tous dans l’horreur de ce qu’ils ont fomenté. Des «loups solitaires» qui se radicalisent sur Internet ou dans des voyages lointains et ponctuels entrepris vers les terres jihadistes. Face aux vidéos qui passent en boucle sur le Net depuis vingt-quatre heures, on aimerait presque se cacher les yeux, croire à un seul acte de démence. Mais la barbarie de Londres avait été préparée et s’accompagne d’un message de guerre religieuse, bien loin de l’islam. Une haine crachée à la face de la Terre entière d’autant plus inquiétante qu’elle semble presque impossible à prévenir. Comment un gouvernement peut-il faire échec à un citoyen déterminé et prêt à sombrer dans l’ignoble ? En restant uni et sans céder un pouce de terrai
EDITORIAL
Eclatement
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publié le 23 mai 2013 à 22h26
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