Quatre nuits de révolte à Stockholm et dans ses banlieues qui se sont progressivement étendues hier à la périphérie de Malmö, sur la côte ; une cinquantaine de voitures détruites par le feu ; plusieurs incendies allumés par les émeutiers ; les pompiers accueillis par des jets de pierre… La Suède est secouée depuis dimanche par une violente agitation sociale sur fond d’intégration des immigrés. Ces derniers, qui connaissent un taux de chômage beaucoup plus important que le reste de la population, représentent 15% des habitants du pays mais résident à près de 80% dans les quartiers déshérités des grandes villes.
Les troubles auraient pour point de départ la mort, la semaine dernière à Husby, une zone défavorisée de la capitale, d’un homme de 69 ans d’origine étrangère abattu par la police à son domicile. L’individu aurait menacé les policiers avec une machette. Deux jours après sa mort et en l’absence d’enquête liée aux circonstances du drame ou d’excuses de la police, les premières émeutes ont éclaté. Une crèche à Husby ainsi qu’une école à Skärholmen, une autre banlieue pauvre de Stockholm, ont notamment été détruites par les flammes.
Ecornée. Les autorités ont jusqu'à présent tenté de dédramatiser des événements qui écornent l'image d'une société suédoise pacifique et égalitaire. Mais «il est important de rappeler que brûler la voiture de son voisin n'est pas un exemple de la liberté d'expression, c'est du hooliganisme !» a tenu