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Libération
Récit

Les jihadistes frappent Areva au Niger et défient la France

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Un double attentat a visé jeudi un camp militaire à Agadez, faisant une vingtaine de morts, et le site d’extraction d’uranium d’Arlit.
Le site exploité par Areva au Niger (Photo Pierre Verdy. AFP)
publié le 23 mai 2013 à 22h41
(mis à jour le 23 mai 2013 à 22h46)

Malgré les précautions prises par les autorités locales et françaises, les terroristes ont réussi à frapper, à une demi-heure d’intervalle, l’armée nigérienne à Agadez et le groupe Areva à Arlit, dans le nord du Niger, démontrant ainsi leur capacité à agir où ils le veulent.

Combats. Jeudi matin, à l'aube, un kamikaze a fait exploser son véhicule à l'intérieur même du site où le groupe français exploite de l'uranium depuis plus de quarante ans. L'attentat, dans lequel ont péri deux terroristes, a fait un mort et 13 blessés parmi les employés, tous nigériens. La trentaine d'expatriés travaillant actuellement dans le nord du Niger n'ont pas été touchés. L'attentat commis à Arlit avait été précédé d'une attaque autrement plus sanglante contre une base militaire de l'armée nigérienne à Agadez, la «capitale» du Nord.

Dans cette ville garnison, près d’une vingtaine de personnes, pour l’essentiel des soldats, ont été tués, ainsi que quatre terroristes, dans un attentat-suicide et les combats qui ont suivi. Hier soir, un des assaillants était toujours retranché à l’intérieur du camp militaire, retenant en otages plusieurs élèves sous-officiers. La France, qui dispose de forces spéciales au Niger, mais aussi au Burkina Faso voisin, a proposé son aide aux autorités locales.

Redoutée depuis des semaines par les services de sécurité occidentaux, cette double attaque a été revendiquée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mu