Un double attentat à la voiture piégée a visé ce jeudi dans le nord du Niger le site d'extraction d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit et un camp militaire à Agadez, où une prise d'otages est toujours en cours. Le groupe jihadiste Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a revendiqué l'attaque. «Grâce à Allah, nous avons effectué deux opérations contre les ennemis de l'islam au Niger», a déclaré Abu Walid Sahraoui, porte parole du Mujao, à l'AFP. «Nous avons attaqué la France et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia.» Le Niger est engagé au sein de la force africaine au Mali déployée à la suite de l'offensive lancée en janvier par l'armée française contre les groupes islamistes, dont le Mujao, l'un des groupes armés qui occupait le nord du Mali depuis 2012 avant d'en être chassé depuis janvier.
L'attaque sur le site d'Arlit a fait un mort et au moins 14 blessés. Tous sont nigériens. Le kamikaze est mort dans l'explosion. «Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4x4 bourré d'explosifs s'est confondu aux travailleurs de la Somaïr [filiale d'Areva à Arlit, ndlr] et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l'usine de traitement d'uranium située à 7 km d'Arlit», a dit un employé à l'AFP. L'explosion a eu lieu à l'intérieur d