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Libération

Woolwich, l’acte isolé privilégié

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L’enquête avance vite à Londres. L’un des deux tueurs avait tenté de se rendre en Somalie en 2012.
publié le 23 mai 2013 à 22h26

Habituellement, lorsque la photo d’un jeune soldat s’affiche dans les médias britanniques, c’est pour signaler sa mort en action, le plus souvent, ces dernières années, en Afghanistan. Mais hier, la photo de Lee Rigby, 25 ans, souriant dans son uniforme chamarré, a pris un tout autre sens. Pour la première fois depuis huit ans et les attentats à la bombe du 7 juillet 2005, Londres a été touché par un acte terroriste. Cette fois-ci pourtant, pas de rames de métro ou de bus déchiquetés, ce terrorisme est d’une autre nature. Lee Rigby, qui se dirigeait vers sa caserne de Woolwich, dans le sud-est de Londres, est tombé sous les coups de deux individus apparemment isolés.

Après l'avoir renversé avec une voiture, les deux hommes se sont acharnés sur le jeune homme avec des couteaux et un couperet de boucher, avant de traîner son corps et de l'abandonner au milieu de la rue. Lee Rigby avait servi en Afghanistan. Il laisse une femme et un fils de 2 ans. Pendant une dizaine de minutes glaçantes, les tueurs ont harangué les passants (lire ci-contre) citant Allah, réclamant le retour des troupes britanniques déployées en Afghanistan. Ce sont ces mots qui ont très rapidement mis les autorités sur la piste d'une attaque terroriste. Ainsi que le fait que les deux hommes, qui seraient tous deux Britanniques et pour au moins l'un d'entre eux d'origine nigériane, ont attendu sur les lieux de leur crime l'arrivée de la police.

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