L’ancien président conservateur guatémaltèque Alfonso Portillo (2000-2004) a été extradé vendredi vers les États-Unis, où il est accusé de détournement de fonds publics, devenant ainsi le premier ex-chef d’État latino-américain à être extradé de son pays vers Washington.
«Ils sont en train de commettre un acte purement illégal, ils ont été dans l'illégalité à mon endroit depuis le début, ils ont violé tous mes droits», s'est exclamé l'ex-président de 61 ans avant de monter à bord d'un appareil de la Force aérienne guatémaltèque escorté par des agents américains.
Son avocat Mauricio Berriondo avait auparavant annoncé sur une radio locale que le ministère de l'Intérieur avait «transmis un ordre à la Force aérienne pour le transfèrement d'Alfonso Portillo afin de l'extrader» vers les États-Unis. L'avocat a fait part de sa surprise face à cette décision, prise alors que l'ex-président avait déposé plusieurs recours contre son extradition validée par les autorités en 2011. «C'est une situation qui se produit en dehors de tout cadre légal (...) ils sont en train de le faire par la force», a assuré à la presse Me Berriondo.
S'adressant à quelques journalistes sur le tarmac de l'aéroport, Alfonso Portillo a qualifié son extradition de «kidnapping» et accusé le gouvernement de «violer la loi», en référence aux recours déposés par ses avocats devant la justice. Il a conclu son allocution par un «A bientôt, peuple de Guatemala !»
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