Menu
Libération

Niger : la marque de «Mister Marlboro»

Article réservé aux abonnés
Terrorisme. Mokhtar Belmokhtar, donné pour mort par les Tchadiens, serait à l’origine des attentats de jeudi.
Mokhtar Belmokhtar sur une photo diffusée le 224 mai par le site mauritanien Alakhbar. (Photo AFP)
publié le 24 mai 2013 à 21h46

«Le Borgne», saison 2 : on le croyait mort, mais comme dans les vrais films à suspense, l’un des principaux chefs jihadistes implanté au Mali vient peut-être de signaler sa résurrection surprise à l’occasion d’un coup de théâtre sanglant.

L'homme à l'œil de verre, l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, aurait en effet revendiqué le double attentat de jeudi au Niger. C'est d'abord un de ses anciens lieutenants qui a annoncé vendredi que le redoutable chef de guerre était toujours vivant et qu'il aurait «supervisé lui-même» les attaques d'Arlit et d'Agadez. Quelques heures plus tard, une petite agence de presse mauritanienne recevait un message écrit qui porterait la signature de Belmokhtar. Pourtant, le 2 mars, les forces tchadiennes qui combattaient au Nord Mali aux côtés des forces françaises avaient affirmé que le chef jihadiste s'était fait exploser, au moment où il allait être capturé. Des photos avaient même circulé sur Internet pour accréditer cette version. On y voyait le corps d'un homme à barbe noire, mais le cadavre était difficilement identifiable.

Doutes. A l'époque, certains avaient déjà émis des doutes. Quelques jours après l'annonce de la mort supposée du Borgne, un responsable d'Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) avait ainsi contredit la version tchadienne, que Paris s'est to