A Agadez, la grande ville du Nord désertique, l'armée nigérienne et les forces spéciales françaises sont intervenues vendredi matin pour faire cesser la prise d'otages qui avait démarré après l'attentat-suicide contre un camp militaire jeudi. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a précisé que l'assaut avait fait au moins deux morts dans le camp des «terroristes» preneurs d'otages.
«A l'heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président Issoufou», a indiqué le ministre, interrogé à la mi-journée par BFMTV, après un discours du président François Hollande devant l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris.
«L'objectif (des terroristes, ndlr) était que le Mali devienne un sanctuaire islamiste, ça ne le sera pas. Il faut maintenant éviter qu'il y ait, soit au Nord-Niger, soit dans une partie du Tchad, des risques identiques» a-t-il conclu, qualifiant la région du Sahel de «zone d'instabilité».
Un élu d'Agadez a fait état de «trois terroristes tués», de «trois otages tués» ainsi que d'une autre personne tuée par une balle perdue. Ce bilan n'a pas été confirmé par Niamey, alors que le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, avait affirmé que l'opération s'était achevée jeudi soir. L'assaut a eu lieu dans un bâtiment du camp où avaient é