Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Lisbonne, près du palais présidentiel, pour réclamer la démission du gouvernement dont la politique d’austérité, exigée par les créanciers du pays, a considérablement aggravé la récession et le chômage.
«Changer de politique», «le gouvernement dehors», «contre l’exploitation et l’appauvrissement», étaient les principaux mots d’ordre de la manifestation convoquée par la CGTP, le principal syndicat portugais qui avait affrété plusieurs dizaines d’autocars pour amener ses sympathisants jusqu’à la capitale.
«Il faut faire tout ce qui est à notre portée pour nous débarrasser de ce gouvernement», a déclaré le secrétaire général de la CGTP, Armenio Carlos.
La manifestation était soutenue par le mouvement apolitique «Que se lixe a troika» (Que la troïka aille se faire voir) qui en mars dernier a rassemblé contre l’austérité plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le Portugal.
«L’austérité punit les pauvres mais profite aux riches», «Voleur, voleur», pouvait-on lire sur de petites affiches ornées du portait du Premier ministre Pedro Passos Coelho, brandies par des manifestants parmi lesquels des fonctionnaires, des chômeurs, et des retraités nombre d’entre eux agitant des drapeaux rouges.
Nouveau plan de rigueur
«Le gouvernement doit démissionner tout de suite», déclarait Maria, une lisboète de 57 ans, au chômage depuis plusieurs mois comme son mari et sa fille. «Nous sommes venus à Lisbonne pour dire "assez". Le gouverne