Au moment où les préparatifs s’accélèrent en vue de la tenue, en juin à Genève, d’une nouvelle conférence internationale de paix (dite «Genève-2»), c’est une très mauvaise passe que traverse l’opposition syrienne. Sur le terrain, les forces loyalistes reprennent du terrain et le Hezbollah libanais participe désormais ouvertement à la bataille. Sur le front diplomatique, même si le régime russe s’est un peu détaché de Bachar al-Assad, l’axe Moscou-Damas apparaît toujours aussi solide, tandis que Téhéran vient d’annoncer l’ouverture de deux lignes de crédit d’un montant global de 4 milliards de dollars (3 milliards d’euros) au profit du régime syrien et envisage la création d’une troisième. A l’inverse, les Etats-Unis semblent chercher tous les prétextes pour ne pas aider la rébellion. C’est dans ce contexte déjà dramatique que la Coalition nationale de l’opposition vient de faire éclater au grand jour ses divisions à Istanbul, avec le fiasco hier d’un vote sur l’élargissement à de nouveaux membres.
Ce qui peut apparaître comme une péripétie ne l’est pas : faute d’accord, un doute subsiste sur la participation de cette opposition à la conférence internationale de paix, alors que Damas a fait savoir dimanche qu’une délégation officielle serait bien présente. Ce revers survient aussi à un autre moment crucial, celui où l’Union européenne débattait à Bruxelles d’une éventuelle levée de son embargo sur les armes à destination de l’opposition, une décision qui donnerait aux soutiens