Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi soir à Bruxelles de lever l’embargo sur les armes pour les rebelles syriens tout en maintenant l’ensemble des sanctions prises depuis deux ans contre le régime de Bachar al-Assad. Cette décision va dans le sens de la Grande-Bretagne et de la France, les deux seuls pays de l’UE qui réclamaient depuis plusieurs mois la possibilité de fournir des armes aux forces de l’opposition modérée.
«Ce soir, l'UE a décidé de mettre fin à l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien», a déclaré le ministre britannique William Hague à l'issue de la réunion, en milieu de nuit. «C'est le résultat que souhaitait la Grande-Bretagne». Il s'agit «de la bonne décision» car elle «envoie un message très fort de l'Europe au régime d'Assad». Hague a cependant affirmé que son pays n'avait pas l'intention d'envoyer «dans l'immédiat» des armes aux rebelles. La levée de l'embargo «nous donne la possibilité de le faire si la situation se détériore», selon lui.
A lire aussi : L'opposition syrienne victime de ses divisions
La décision a été prise au cours d'une réunion de douze heures, qui a duré bien plus longtemps que prévu en raison des «discussions difficiles» entre ministres, selon des diplom