Angela Merkel n'a jamais évoqué en détail sa jeunesse en Allemagne de l'Est, sa passion pour le russe, ou encore son engagement dans les jeunesses communistes… qui sont autant de trous dans sa biographie. Dans la Première Vie d'Angela M., ouvrage consacré aux trente-cinq premières années de la chancelière, les journalistes et historiens Ralf Georg Reuth et Günther Lachmann dressent d'elle un portrait sans complaisance. «Nous pouvons prouver qu'Angela Merkel était plus proche du système de la RDA que ce qu'on savait jusqu'à présent, assure Ralf Georg Reuth dans les colonnes du Bild Zeitung. Lorsqu'elle travaillait à l'Académie des sciences de RDA, elle a occupé à partir de 1981 un poste de secrétaire des jeunesses communistes pour l'Agitation et la Propagande, ce qu'elle nie toujours. De plus, elle s'était engagée dans le syndicat maison.» En clair, Angela Merkel aurait fait plus que le service minimum patriotique et idéologique imposé à chaque citoyen désireux de faire un tant soit peu carrière.
En Allemagne, cette nouvelle biographie fait bien des vagues. D'autant que Merkel refuse de se justifier. «Je ne peux que me fier à ma mémoire. Mais si quelque chose devait encore sortir, je peux vivre avec», a-t-elle notamment déclaré, niant au passage avoir eu quoi que ce soit à voir avec des activités de propagande. «Une chose est importante pour moi : je n'ai jamais rien caché. S'il y a des choses que je n'ai pas racontées, c'est p