Le liquide volatil utilisé par Bachar al-Assad contre sa population est une arme chimique aux effets dévastateurs, qui avait déclenché un carnage dans le métro de Tokyo en 1995.
Qu’est-ce que le sarin?
Contrairement à ce qu’on dit habituellement, ce n’est pas un gaz, mais un liquide un peu plus volatil que l’eau. Il s’évapore assez facilement et ses vapeurs sont très toxiques. Il fait partie de la famille des organophosphorés, comme d’autres «gaz» à usage militaire (tabun, soman), mais aussi comme la plupart des insecticides. Le sarin a d’ailleurs été synthétisé pour la première fois au début des années 40 par un chimiste allemand qui cherchait à fabriquer un nouvel insecticide.
Comment agit-il?
C’est un neurotoxique (un toxique du système nerveux) qui agit lorsqu’on le respire et par contact avec la peau. Il favorise l’accumulation d’acétylcholine dans le système nerveux (dans le cerveau, mais aussi aux jonctions neuromusculaires). Cette accumulation entraîne des symptômes caractéristiques: contraction des pupilles et affaiblissement de la vue, transpiration, diarrhées, vomissements. Et surtout, tétanie, convulsions, paralysie respiratoire et cardiaque.
La mort peut survenir en dix minutes, mais l’effet dépend de la dose. Les spécialistes comptent un mort sur deux parmi les personnes exposées pendant une minute à 100 milligrammes de sarin dans un mètre cube d’air. Les personnes exposées à des doses non mortelles se rétablissent généralement en deux à vingt jours.
Existe-t-il des antidotes?
Des traitements curatifs et préventifs ont été mis au p