Alors que Amina et trois militantes Femen passent aujourd'hui devant la justice, nous appelons l'ensemble des défenseurs du droit des femmes et des droits humains à faire pression sur le gouvernement français et sa diplomatie. Ceux-ci doivent s'exprimer clairement concernant l'arrestation de deux militantes françaises et une militante allemande appartenant au mouvement Femen. Le 29 mai à Tunis, elles ont été interpellées lors d'une protestation devant le ministère de la Justice, en soutien à Amina Tyler, détenue depuis le 20 mai. Nous sollicitons symboliquement toutes les ministres «femmes» du gouvernement Hollande à prendre position en nous apportant leur signature et leur soutien. Amina Tyler, la militante Femen tunisienne, est accusée d'avoir «profané un cimetière», alors qu'elle a simplement écrit Femen sur un mur de la ville, où devait se tenir un congrès salafiste. Condamnée à une simple amende ce 30 mai, elle doit de nouveau passer en procès aujourd'hui dans le cadre de nouvelles poursuites pour atteinte aux bonnes mœurs et profanation de cimetière, délits passibles de six mois et deux ans de détention.
Le juge d'instruction en charge du dossier laisse la porte ouverte à des peines plus lourdes, invoquant une «association de malfaiteurs», laissant entendre que Amina avait pu agir en bande organisée. Les peines peuvent alors atteindre de six à douze ans de prison. Les militantes Femen venues en soutien à Tunis sont elles aussi sous le coup de la répres