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Libération
Récit

La Syrie, terrain à haut risque pour les journalistes

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La disparition jeudi de deux reporters, probablement enlevés, rappelle la difficulté de travailler dans un pays où opèrent miliciens du régime, jihadistes et bandes criminelles.
publié le 7 juin 2013 à 21h16

Leur trace s'est perdue au nord d'Alep, le long d'une route qui relie la grande ville du nord syrien à la frontière turque. Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, un jeune photographe français qui l'accompagnait, étaient toujours portés disparus vendredi soir. «Je demande que ces journalistes soient immédiatement libérés. [Ils doivent être] traités comme des journalistes et en aucune façon comme des éléments sur lesquels [on ferait] peser une menace pour agir au détriment d'un Etat», avait déclaré quelques heures plus tôt François Hollande, accréditant la thèse de l'enlèvement.

Arrivés mercredi soir en Turquie, Didier François et Edouard Elias ont disparu le lendemain en début d’après-midi alors qu’ils venaient de franchir la frontière à Kilis et se dirigeaient vers Alep. Selon une source locale, quatre hommes masqués et armés de kalachnikovs ont surgi et stoppé leur voiture à deux kilomètres environ de Marea, une petite ville située au nord d’Alep. Leur «fixeur», un Syrien qui fait office de traducteur, de chauffeur et aide à organiser les reportages, a été rapidement relâché.

Check-points. Qui détient les journalistes français ? Aucun communiqué, aucune revendication, n'avait été diffusé vendredi soir. Dans une Syrie en guerre depuis deux ans, toutes les pistes sont possibles. Le rapt peut aussi bien être l'œuvre d'une bande criminelle que d'un groupe islamiste. L'hypothèse d'un enlèvement par une