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Libération

«Pour les journalistes en Syrie, le danger peut venir de partout»

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Deux journalistes canadien et japonais à Alep fin décembre 2012. (Photo Muzaffar Salman. Reuters)
publié le 7 juin 2013 à 16h52

La Syrie est l'un des plus dangereux terrains qui soient pour les journalistes, les disparitions jeudi de Didier François et Edouard Elias le rappellent cruellement. Outre les deux reporters français qui travaillent pour Europe 1, habitués aux zones de conflit et dont on est sans nouvelles, au moins cinq autres journalistes sont portés disparus en Syrie. Certains depuis de longs mois : le reporter indépendant américain James Foley, enlevé il y a six mois dans la province d'Idlib ; l'Italien Domenico Quirico, toujours vivant selon sa rédaction, la Stampa ; l'Allemand Armin Wertz ; le Palestinien Bashar Fahmi Al-Kadumi, journaliste pour la chaîne Al-Hurra et qui a été enlevé le 20 août 2012 ; le reporter Américain du Washington Post Austin Tice, enlevé le 13 août 2012.

Qui les détient ? On l'ignore encore pour Didier François et Edouard Elias. James Foley aurait été arrêté par un groupe de miliciens pro-régime (Shabiha), qui l’auraient livré à des agents des services du renseignement syrien. Bashar Fahmi Al-Kadumi serait également détenu par les forces pro-gouvernementales, ce que dément évidemment le régime. L’enlisement du conflit et la complexité croissante des rapports de force, avec la montée en puissance des groupes jihadistes, brouille les cartes. Ce qui ne fait qu’accroître les risques pour les journalistes, qui pe