Barack Obama et Xi Jinping, le président chinois, ont achevé samedi un sommet de deux jours en Californie. La Maison Blanche a annoncé que les deux chefs d'Etat sont tombés d'accord sur le fait que la Corée du Nord doit «abandonner l'arme atomique», et que ni Washington ni Pékin ne reconnaîtront Pyongyang «en tant qu'Etat nucléaire». L'un des meilleurs experts des relations sino-nord-coréennes, Lee Seong-hyon, du Centre d'études stratégiques et internationales, ne croit pas du tout à cet engagement. «Pyongyang, dit-il, conservera son programme atomique, et pour finir, les Etats-Unis n'auront pas d'autre choix que de reconnaître la Corée du Nord comme Etat nucléaire non officiel, comme le Pakistan.»
Pourquoi Washington passe par Pékin ?
Depuis plus de dix ans, les Etats-Unis pressent la Chine d’user de son influence modératrice sur son vieil allié. La Maison Blanche souhaiterait que Pyongyang renonce à ses rodomontades guerrières, particulièrement virulentes en mars, et qu’il se dessaisisse de l’arme atomique. Aux yeux de Washington, la Chine est un intermédiaire incontournable, car elle fournit au régime stalinien presque tout le pétrole qu’il consomme (500 000 tonnes par an) via un pipeline, et dispose ainsi d’un moyen de pression potentiel beaucoup plus efficace que les mièvres sanctions imposées par l’ONU.
La Chine est-elle en train de lâcher Pyongyang ?
Pékin ne la