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Libération
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Le pape reconnaît l'existence d'un lobby gay dans une Curie corrompue

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Le souverain pontife a également qualifié d'«entreprise difficile» la réforme de la Curie au cours d'une rencontre avec des religieux latino-américains.
Le pape François après la prière de l'Angelus, le 9 juin 2013 au Vatican. (Photo Filippo Monteforte. AFP)
par AFP
publié le 11 juin 2013 à 13h42
(mis à jour le 11 juin 2013 à 15h53)

Le pape a reconnu la difficulté de réformer la Curie romaine, en évoquant un «courant de corruption» et l'existence d'un «lobby gay», selon des religieux latino-américains qui ont rendu compte de leur rencontre récente avec François.

Interrogé, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi a souligné qu'il s'agissait d'un «entretien privé», auquel il n'était pas présent, et sur lequel il «n'avait aucun commentaire à faire» et ne pouvait «porter de jugement». La réforme de la Curie (gouvernement de l'Eglise), voulue par «presque tous les cardinaux» lors des réunions préparatoires du dernier conclave, est une entreprise «difficile», a reconnu le pape lors d'une audience accordée le 6 juin aux responsables de la Confédération latino-américaine et des Caraïbes des religieux et religieuses (CLAR).

Selon une synthèse de cet échange de près d'une heure, rapportée le 11 juin par le site catholique progressiste Reflexión y Liberación et dévoilé mardi par des médias à Rome, le pape a ajouté : «Dans la Curie, il y a des gens saints, vraiment, mais il y a aussi un courant de corruption». «On parle de "lobby gay", et c'est vrai, il existe. Il faut voir ce que nous pouvons faire», a-t-il encore affirmé selon ce compte-rendu. «Je ne peux pas mener moi la réforme», poursuivait-il,