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Libération
Décryptage

Présidentielle iranienne : les réformateurs absents

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Campagne. Mohammad Reza Aref s’est retiré après une alliance avec le centriste Hassan Rohani.
Hassan Rohani (à gauche et sur l'affiche), le seul candidat relativement modéré encore en lice. (Photo Fars News. Reuters)
publié le 11 juin 2013 à 21h36
(mis à jour le 13 juin 2013 à 10h50)

C'était le seul candidat de la faction réformatrice à la présidentielle iranienne de vendredi, le seul à incarner la ligne de l'ancien président Mohammad Khatami, et actuel chef de la mouvance. Mohammad Reza Aref s'est retiré lundi soir de la course au profit d'un candidat centriste, Hassan Rohani, un religieux de 64 ans, ancien chef de l'équipe de négociation sur le nucléaire. C'est donc ce dernier qui représentera à la fois le camp réformateur et celui des conservateurs modérés face à quatre candidats principalistes (fondamentalistes) et un vétéran des présidentielles, l'ancien chef de Gardiens de la révolution Mohsen Rezaï. Le retrait d'Aref, obtenu après des semaines de négociation entre réformistes et conservateurs modérés, a été salué par la presse réformatrice : «La grande union» titrait hier le quotidien Arman. Signe d'un certain désaccord avec le camp qu'il représentait, Aref s'est gardé d'appeler officiellement à voter pour Rohani. Son désistement avait été précédé par celui d'un principaliste, Gholam Ali Haddad-Adel.

Le camp réformiste, accablé après l’écrasement de la «révolution verte» née de la fraude aux élections de 2009, puis par la mise en résidence surveillée - ils le sont toujours - de ses deux candidats, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, a choisi de se rallier à Hassan Rohani. A l’évidence, l’échec du mouvement l’a privé d’une partie de sa base qui s’abstiendra d’aller voter. D’où son repli sur la candidature de Rohani, certes un conservateu