Menu
Libération
Réactions

En France et en Tunisie, les soutiens des Femen «révoltés»

Article réservé aux abonnés
Femen, la guerre des «sextrémistes»dossier
La peine de prison ferme infligée par la justice tunisienne aux trois militantes européennes est jugée particulièrement sévère.
Des Femen devant le Parlement européen de Bruxelles mercredi en soutien à leurs camarades jugées en Tunisie. (Photo John Thys. AFP)
publié le 13 juin 2013 à 16h41

Quatre mois ferme. La peine infligée mercredi par la justice tunisienne aux trois jeunes Femen françaises et allemande qui avaient manifesté topless à Tunis en soutien à leur camarade emprisonnée Amina Sboui choque leurs soutiens par sa sévérité.

«Par cette décision, le pouvoir tunisien prouve sa sauvagerie théocratique et montre au monde entier qu'il bafoue les conventions démocratiques», s'emporte auprès de Libération Inna Shevchenko, la leader des Femen. «Très en colère», elle dit avoir bien l'intention de poursuivre le combat Femen en Tunisie.

«On essaie d’instaurer un Etat religieux»

Les trois jeunes femmes sont sous les verrous depuis le 29 mai. La défense  a annoncé qu'elle ferait appel ce jeudi. Un nouveau procès pourrait se tenir d'ici un mois, selon l'avocat Souhaib Bahri, qui défend également Amina Sboui à Tunis. «Le tribunal a cédé à la pression des associations islamistes [une quinzaine d'associations ont tenté de se constituer partie civile, ndlr], dénonce-t-il. Il a créé un délit de blasphème en Tunisie car, au vu de la sévérité, c'est un jugement à connotation religieuse. On essaie d'instaurer un Etat religieux. Je suis inquiet aussi pour l'état de la justice, car les jugements ne s