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Libération

Taksim refuse le référendum d’Erdogan

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Turquie . Les contestataires craignent que le parti du Premier ministre pèse lourdement sur le scrutin.
publié le 13 juin 2013 à 22h46

L'occupation du parc Gezi s'effiloche peu à peu et le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, s'apprêtait hier à donner le coup de grâce au lieu symbole de la contestation qui le défie depuis quatorze jours. Au risque de relancer la mobilisation. «Nous avons gardé notre patience jusqu'à présent, mais elle touche à sa fin ; je lance un dernier avertissement : pères, mères, s'il vous plaît, retirez vos enfants de là», a menacé hier le leader de l'AKP qui, depuis plusieurs jours, martèle la même rhétorique musclée contre «les extrémistes» tout en feignant d'écouter «les revendications sincères».

Caserne. La veille au soir, le vice-Premier ministre, Hüseyin Çelik, avait proposé de soumettre par référendum à la population du grand Istanbul (17 millions d'habitants) la question de l'aménagement du petit parc bordant la place Taksim. Selon le projet de l'AKP, qui avait mis le feu aux poudres de la contestation, il devrait être remplacé par la reconstruction, à l'identique, d'une ancienne caserne ottomane, qui pourrait être un centre commercial ou un musée. «En démocratie, seule la volonté du peuple compte», a-t-il expliqué. Cette annonce concluait les quatre heures de réunion, mercredi, entre le Premier ministre et 11 représentants d'ONG de la société civile, d'experts et d'artistes liés à la lutte pour la défense des arbres du parc Gezi, mais refusant de s'engager au nom du mouvement. «Il nous a longuemen