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Libération
Décryptage

En Turquie, Erdogan joue le compromis

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Le Premier ministre s'est engagé à suspendre le projet de travaux contesté en attendant une décision de justice. Mais les contestataires de Taksim attendent plus.
Devant le parc Gezi, jeudi. (Photo Yannis Behraki. Reuters)
publié le 14 juin 2013 à 12h39
(mis à jour le 14 juin 2013 à 18h40)

C'est une première véritable concession du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan pour mettre fin au bras-de-fer l'opposant aux contestataires qui continuaient à le défier depuis quinze jours en campant dans le parc Gezi près de la place Taksim d'Istanbul. De nouvelles propositions, dont la suspension des travaux de démolition du parc, faites dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une rencontre avec des représentants du mouvement pourraient déboucher sur un compromis. La veille, le leader de l'AKP, le parti issu du mouvement islamiste au pouvoir depuis 2002, avait lancé «un dernier avertissement» aux occupants. «J'espère que tout sera fini d'ici ce soir», a-t-il dit ce vendredi dans un discours prononcé à Ankara.

Que contiennent ces propositions ?

Pour le moment il ne s'agit que d'engagements oraux et encore assez flous. Dans la nuit de jeudi à vendred, Recep Tayyip Erdogan, après avoir reçu à Ankara mecredi une dizaine de représentants d'ONG de la société civile proches des protestataires, s'est entretenu avec 16 autres personnalités, dont plusieurs acteurs et intelle