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Analyse

Face à Al-Assad, Obama dos au mur

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Redoutant une débâcle des rebelles sous les coups du régime syrien et du Hezbollah, la Maison Blanche a décidé d’armer l’opposition.
publié le 14 juin 2013 à 21h16

Barack Obama a «pris sa décision», a annoncé la Maison Blanche. Il ne lui reste plus qu'à préciser laquelle… Une «assistance renforcée» va être apportée aux combattants syriens, a fait savoir la présidence américaine jeudi soir, mais sans parler ouvertement encore de livraisons d'armes. En «off», plusieurs officiels ont ajouté qu'Obama a bel et bien donné son aval cette fois-ci à la livraison d'armes de «petit calibre» et de munitions. Selon le New York Times, qui cite certains de ces officiels, il pourrait s'agir de matériel antichars, mais pas de missiles antiaériens, que réclament les insurgés. La CIA a été chargée de la mission, ce qui permet de la garder secrète.

Réticence. «Il semble bien qu'on se dirige vers l'armement des rebelles, résume Barry Pavel, ancien conseiller des gouvernements de George W. Bush et de Barack Obama, aujourd'hui analyste à l'Atlantic Council. Mais une fois encore, l'administration Obama semble opter pour de petits pas en Syrie. On peut douter que cela fasse la différence sur le terrain.»

Neuf jours après la France, les Etats-Unis ont reconnu jeudi soir que le régime de Bachar al-Assad a «utilisé des armes chimiques, notamment du gaz sarin», «à petite échelle» et à «de multiples reprises ces derniers mois». Le régime syrien a ainsi pratiquement franchi «la ligne rouge» qu'Obama avait tracée en août : l'emploi ma