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Analyse

Taksim décroche un sursis pour le parc Gezi

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Turquie . Le mouvement est divisé sur le compromis d’Erdogan, qui prépare une riposte médiatique.
publié le 14 juin 2013 à 21h46

«On ne s'est pas battu seulement pour des arbres», clame l'un. «C'est l'avenir de la Turquie qui est en jeu», insiste un autre. Cela discute ferme sous les tentes du parc Gezi, épicentre de la contestation qui défie le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, depuis quinze jours. Pour la première fois, le leader du parti islamo-conservateur AKP, au pouvoir depuis 2002, a fait une concession dans la nuit de jeudi à vendredi en recevant des représentants de la plateforme «Taksim Solidarité» ainsi que des artistes et des intellectuels proches du mouvement afin de trouver un compromis pour une évacuation du parc.

«Pas positif». Ses promesses restent floues mais il a notamment proposé de suspendre le projet de destruction du parc, qui devait être remplacé par la reconstruction à l'identique d'une ancienne caserne d'artillerie ottomane, tant que la justice - qui a bloqué les travaux le 31 mai - n'aura pas tranché, ce qui pourrait prendre des mois. «C'est un pas positif», a estimé Tayfun Karhaman, urbaniste, tout en soulignant la nécessité d'un engagement clair et précis du pouvoir à renoncer au projet.

Outre la préservation du parc, les représentants de la plateforme exigeaient l'ouverture d'enquêtes sur les dirigeants des forces de l'ordre responsables des violences, point sur lequel ils ont obtenu des assurances verbales mais aussi la reconnaissance du droit à manifester librement sur des grandes places comme Tak