Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis vendredi de suspendre jusqu'au verdict de la justice le projet de réaménagement du parc Gezi d'Istanbul, à l'origine de la fronde qui secoue le pays depuis deux semaines, un geste jugé «positif» par les manifestants.
Lire aussi le décryptage de notre envoyé spécial à Istanbul
Après avoir qualifié à plusieurs reprises les dizaines de milliers de manifestants de «pillards» ou d'«extrémistes», le chef du gouvernement a reçu une délégation d'une dizaine d'artistes et de représentants de la société civile dont, pour la première fois, deux porte-parole reconnus de la coordination des protestataires. A l'issue de quatre heures de réunion en pleine nuit, pas de décisions concrètes mais une garantie des autorités qui permet d'envisager une sortie de crise.
«La note positive de la nuit, ce sont les explications du Premier ministre disant que le projet ne sera pas poursuivi tant que la justice n'aura pas rendu sa décision finale», a réagi l'un des deux membres du collectif Solidarité Taksim présent à la réunion, l'urbaniste Tayfun Kahraman.