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Hassan Rohani, un religieux modéré à la tête de l'Iran

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Le nouveau président, élu samedi dès le premier tour, est partisan d'une plus grande souplesse vis-à-vis de l'Occident pour mettre fin aux sanctions ayant plongé son pays dans la crise.
par AFP
publié le 15 juin 2013 à 18h15

Le nouveau président iranien Hassan Rohani est un religieux modéré, partisan d’une plus grande souplesse vis-à-vis de l’Occident pour mettre fin aux sanctions ayant plongé son pays dans une grave crise économique.

Alors qu’il n’avait au départ que peu de chances d’être en tête de la présidentielle, il a été élu samedi avec 50,68% des voix dès le premier tour, bénéficiant de la division du camp conservateur et du retrait du seul autre candidat réformateur, Mohammad Reza Aref.

Agé de 64 ans, Hassan Rohani, connu pour la très grande modération de son discours, est un proche de l’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani (modéré), qui a appelé --tout comme son successeur Mohammad Khatami (réformateur)-- à voter pour lui.*

Union sacrée

En quelques jours, cette «union sacrée» a mobilisé une grande partie de l’électorat modéré qui voulait boycotter le scrutin après la répression des manifestations ayant suivi la présidentielle de 2009.

M. Rohani a été vice-président du Parlement et chef des négociateurs nucléaires entre 2003 et 2005. C’est à cette période qu’il a gagné son surnom de «cheikh diplomate».

En 2003, lors de négociations avec Paris, Londres et Berlin, il avait accepté la suspension de l’enrichissement d’uranium par l’Iran et l’application du protocole additionnel au Traité de non-prolifération (TNP), permettant des inspections inopinées des installations nucléaires iraniennes.

Cette décision lui avait fait gagner le respect des Occidentaux, mais les conservateurs l’ont accusé d’avoir été «sou