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La mobilisation faiblit en Turquie

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La grève pour dénoncer la répression des manifestations a été relativement peu suivie. Le ministre turc de l'Intérieur a menacé de recourir à l'armée pour en finir.
Manifestants à l'assaut d'un canon à eau de la police. Ankara juin 2013. (Photo Adem Altan. AFP)
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publié le 17 juin 2013 à 11h14
(mis à jour le 17 juin 2013 à 19h13)

L'appel des syndicats n'aura pas suffi à relancer le mouvement. Quelques milliers de personnes seulement ont défilé ce lundi après-midi dans les rues d’Istanbul et Ankara pour dénoncer la répression des manifestations antigouvernementales qui agitent le pays depuis plus de deux semaines. L'appel avait été lancé par un collectif de syndicats, dont deux grandes centrales d’ouvriers et de fonctionnaires (DISK et KESK).

A Istanbul, les deux cortèges de la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK) et de la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK), épaulés par trois autres syndicats d’ingénieurs, de dentistes et de médecins ont rassemblé moins de 2 000 personnes, au nord et au sud de la place Taksim. Lors de leur dernière mobilisation le 5 juin, les deux organisations avaient réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Les manifestants ont défilé en scandant «gouvernement, démission!», «ce n’est que le début, le combat continue» ou encore «l’AKP (le Parti de la justice et de développement au pouvoir) devra rendre des comptes». Les deux cortèges ont arrêté leur progression à bonne distance de la place emblématique de la contestation contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dont les accès étaient bloqués par d’importants effectifs de police, épaulés par des canons à eau. Les manifestants se sont ensuite dispersés, après quelques échaufourrées avec les forces de l'ordre.

Dans la capitale Ankara, environ 2 000 personnes ont également