C’est une cure d’austérité que s’apprête à subir la famille royale belge. Les partis de la majorité gouvernementale, emmenés par le PS du Premier ministre, Elio Di Rupo, se sont mis d’accord le 5 juin pour réduire le montant des dotations, le nombre de leurs bénéficiaires ainsi que, révolution des révolutions, les contrôler et en soumettre une partie à l’impôt !
C’est la première fois depuis la création de la Belgique, en 1830, que le gouvernement taille ainsi dans les généreuses indemnités que l’Etat verse à ses princes. Mais cette réforme ne s’appliquera, pour l’essentiel, qu’après la fin du règne d’Albert II (79 ans), la Constitution belge interdisant que l’on change les règles du jeu en cours de partie.
Si le futur roi continuera à bénéficier d’une «liste civile» de 11,5 millions d’euros par an non imposable - mais soumise à un «code de déontologie» et contrôlée par la Cour des comptes -, sa famille sera mise au régime sec : seuls l’héritier présomptif et son conjoint, le conjoint survivant du roi et le roi qui a abdiqué continueront à recevoir une dotation publique. Les frères et sœurs de l’héritier présomptif, eux, devront trouver un travail.
La dotation de l’héritier sera composée d’un traitement annuel de 180 000 euros bruts (après impôts, il ne lui restera que 47% de cette somme) et d’une liste civile de 743 000 euros. Cet argent ne sera pas taxé, car considéré comme des frais professionnels. Ces sommes seront soumises au contrôle de la Cour des comptes et la famille r