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Libération
Récit

Syrie : Poutine glace le sommet nord-irlandais du G8

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Le président russe continue de soutenir Bachar al-Assad, sur les plans militaire et diplomatique.
publié le 17 juin 2013 à 21h36

Tout est question de nuances et de vocabulaire. Les visages crispés, les réponses à demi-mot ont très vite donné le ton. Sans surprise, le G8 du Lough Erne n'apportera pas de solution à la question syrienne. Ni même, probablement, l'ébauche d'une avancée. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a d'ailleurs été franc sur la question en affirmant qu'à l'heure actuelle, «il n'existe pas de solution acceptable» pour la Syrie. Quelques jours avant l'ouverture du sommet, lors d'une rencontre avec la presse étrangère, le Premier ministre britannique, David Cameron, s'était pourtant montré déterminé à progresser sur ce dossier et notamment sur l'organisation d'une conférence de paix à Genève réunissant les acteurs du conflit. Mais il aura suffi d'une conférence de presse, dimanche, avant même l'ouverture officielle du sommet, pour refroidir l'atmosphère.

Agacé. Après une rencontre bilatérale à Downing Street, Vladimir Poutine a clairement montré qu'il n'était pas question pour la Russie de tourner le dos au gouvernement de Bachar al-Assad. Sans esquisser le moindre sourire, l'air profondément agacé, il a écouté David Cameron réitérer sa volonté d'avancer sur le dossier. La Russie «respecte les règles internationales et ne brise aucun accord international» en vendant des armes au «gouvernement légitime syrien», a-t-il répondu, glacial, en ajoutant que «la communauté internationale ferait bien