L’accord entre le pouvoir de transition et les groupes armés touaregs installés dans le Nord-Mali, notamment à Kidal, pour permettre le déroulement de l’élection présidentielle fixée au 28 juillet, a été paraphé mardi en fin d’après-midi à Ouagadougou, au Burkina Faso. C’est peu dire que ces négociations furent âpres, car l’accord devait être signé le 10 juin, date un temps avancée par l’émissaire malien Tiébilé Dramé. Ce dernier peut désormais se lancer à son tour dans la course à la présidentielle
«avec le sentiment du devoir accompli»
:
«J’ai été un fantassin de la paix et je rends aujourd’hui
[hier, ndlr]
mon tablier»,
a-t-il dit à
Libération.
«Souveraineté». Dans l'accord, salué par Bamako et Paris, les deux camps s'engagent à lutter contre le «terrorisme». En vue de l'élection, les forces de défense et de sécurité maliennes doivent entamer «dans les meilleurs délais» un «déploiement progressif» dans la région de Kidal, tandis que des éléments précurseurs seront envoyés dans la ville elle-même «sans délai». Les groupes armés touaregs, qui doutent de leur côté «de la bonne foi de Bamako, qui a sans cesse repoussé la signature», devront cantonner leurs hommes sans attendre. Mais le désarmement n'interviendra qu'une fois signé un accord «global et définitif de paix» entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d'une part, et les commu