Bill Clinton s’était rendu six fois en huit ans à Bonn. Barack Obama, lui, était jusqu’ici le seul président américain de l’après-guerre à ne pas avoir mis le pied durant tout son premier mandat à Berlin, redevenue en 2000 la capitale allemande. Sa visite officielle de vingt-quatre heures commencée mardi soir n’en était que plus attendue. Son dernier passage dans cette ville remontait à 2008, alors qu’il n’était encore que candidat à la Maison Blanche. Depuis, il s’était rendu dans 37 pays différents, mais jamais en Allemagne.
Glace. La République fédérale, s'affligent les Allemands, est devenue pour les Etats-Unis un partenaire de second plan. «Les Américains ont déplacé leur intérêt vers l'Asie, où il y a pour eux davantage de possibilités économiques, mais aussi davantage de risques. L'Europe n'intéresse les Etats-Unis que dans la mesure où elle les aide à résoudre les problèmes qui se posent dans les autres régions du monde. Toute la question est de savoir si nous en sommes capables, et si nous le voulons», analyse Josef Brami, de la Société allemande de politique extérieure (DGAP), soulignant que cette visite est moins importante pour les Américains que pour les Européens et, en premier lieu les Allemands. D'autant que le courant ne passe pas vraiment entre Barack Obama et Angela Merkel. En 2008, cette dernière, favorable aux républicains, aurait refusé au candidat démocrate l'honneur de tenir son discours sous les arcades d