Au lendemain d’une nouvelle journée de contestation qui s’étend peu à peu à tout le pays, la presse brésilienne s’étonne et s’émeut de l’ampleur de la mobilisation populaire.
Dans le quotidien conservateur O Estadão, l'anthropologue Roberto Damatta parle d'«une surprenante vague de tumultes urbains causée par l'inertie totale des gouvernants face au chaos que nous vivons tous dans les villes brésiliennes, sans transports urbains, avec un niveau de criminalité qui frôle la guerre civile, et dans l'impossibilité de prendre la voiture par manque d'espace et de sens civique».
Pedro Simon, sénateur du parti centriste PMDB (Parti du Mouvement démocratique brésilien), décrit, lui, une «révolte juvénile» dans le quotidien Jornal do Brasil : «Un sentiment de révolte juvénile parcourt le pays. Des manifestations qui commencent avec une revendication objective de baisse des prix des transports se transforment en mobilisations qui drainent des milliers de jeunes sous les drapeaux les plus variés. Des messages qui réclament un système éducatif et de santé de qualité et s'exclament contre la corruption et l'impunité, des protestations contre les dépenses excessives de construction de stades de football animent une jeunesse