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Armements nucléaires : la Russie refuse tout «déséquilibre»

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Alors que Barack Obama propose à Berlin une nouvelle étape du désarmement stratégique, Vladimir Poutine a exprimé à Saint-Pétersbourg sa fermeté sur le sujet.
Barack Obama au sommet du G8 en Irlande du Nord, le 18 juin 2013. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
par AFP
publié le 19 juin 2013 à 8h25
(mis à jour le 19 juin 2013 à 20h50)

La Russie a accueilli froidement les propositions de désarmement nucléaire faites mercredi par Barack Obama, arguant du développement simultané du bouclier antimissile américain et soulignant qu'elle n'accepterait aucun déséquilibre. «Comment peut-on considérer sérieusement cette idée de réduction des arsenaux nucléaires quand les Etats-Unis développent leur potentiel d'interception de cet arsenal stratégique?», a déclaré, cité par Itar-Tass, le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, chargé du complexe militaro-industriel russe.

Cet ancien représentant de la Russie à l’Otan faisait alors allusion au bouclier antimissile américain, pomme de discorde entre Washington et Moscou ces dernières années. Dans un discours devant la Porte de Brandebourg, lieu symbolique de la guerre froide à Berlin, Obama a appelé mercredi la Russie à approuver une nouvelle réduction allant jusqu’à un tiers des armes nucléaires. Dans la journée, la position affichée par le Kremlin avait été plus mesurée, mais guère plus positive sur le fond.

Iouri Ouchakov, conseiller du Kremlin, avait indiqué que le président Poutine avait été informé à l'avance de ces propositions par Obama lors de leur entrevue en marge du G8 lundi en Irlande du Nord, mais qu'il y avait fait part de ses objections. «Nous avons écouté ces informations, fait des remarques, notamment sur le fait qu'il faut inclure les autres pays ayant l'arme atomique dans le processus de réduction des arsenaux nucléaires», a déclaré M