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Libération
Témoignage

Tunisie : «J’ai été roué de coups par trois inspecteurs»

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Après l'affaire des Femen et celle du procès du rappeur Weld El 15, le récit d'un Franco-Tunisien passé à tabac par des policiers vient illustrer le climat répressif en Tunisie.
publié le 20 juin 2013 à 16h08

La police ne plaisante pas avec les ressortissants étrangers en Tunisie. Le 12 juin, au moment où trois jeunes Femen européennes étaient

à quatre mois de prison ferme, Mohamed Messaoudi, un Franco-Tunisien de 40 ans, comparaissait au tribunal de première instance de la ville après s’être fait tabasser par la police pour une banale altercation. Né en France, ce cadre hospitalier à Paris se rend régulièrement à Tunis, où il milite pour le Front populaire, l’alliance de la gauche tunisienne. Son récit est un nouveau témoignage de la brutalité policière en Tunisie, après l’affaire des Femen puis celle du

, à l’issue duquel une autre Franco-Tunisienne, Hind Meddeb,

.

Mohamed Messaoudi a mis par écrit son histoire dans une lettre adressée au Consulat de France à Tunis, dont Libération reproduit ici des extraits.

Le 11 juin, arrivé en Tunisie avec son passeport français, il se trouvait dans un restaurant-bar de Tunis «connu pour être fréquenté par les gauchos et artistes». Il y rejoint un membre du Front populaire, qui se trouve être le frère du journaliste dissident Taoufik Ben Brik. «Nous étions en train de manger lorsqu'un jeune homme de forte corpulence a commencé à agresser verbalement la serveuse. J'ai interpellé ce jeune homme de vive voix en lui demandant de cesser d'importuner cette demoiselle. Il s'est exécuté en quit