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Libération

Le Hezbollah, péril en sa demeure

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Craignant l’escalade, le président libanais appelle les combattants chiites à quitter la Syrie.
publié le 21 juin 2013 à 20h16

Au Liban, l'intervention militaire du Hezbollah aux côtés du régime syrien de Bachar al-Assad continue de provoquer des remous. Jeudi, c'est le président libanais, Michel Sleimane, qui est monté au créneau, appelant les combattants du Hezbollah «à rentrer au Liban», dans une interview parue dans le quotidien libanais As Safir. «S'ils participent à la bataille d'Alep, cela attisera davantage les tensions. J'ai dit que protéger la résistance [le Hezbollah, ndlr] est quelque chose qui m'est cher, mais je veux aussi la protéger contre elle-même», a-t-il affirmé.

«Poignardés». Le Président, partisan de la «neutralité» libanaise dans le conflit syrien, envoie ainsi un signal fort à la communauté internationale, même si son influence reste limitée sur le plan intérieur. Depuis les accords de Taëf qui ont mis fin à la guerre civile en 1989, le Président joue surtout un rôle d'arbitre au sein des institutions libanaises. Sa prise de position intervient peu après la remise d'un mémorandum signé par 57 députés du «14 mars», la coalition antisyrienne conduite par Saad Hariri, exhortant le chef de l'Etat à demander au Hezbollah de «se retirer immédiatement et totalement des combats en Syrie». Début juin, le «Parti de Dieu» a joué un rôle crucial dans la reconquête de la ville d'Al-Qoussayr, bastion des rebelles syriens proche de la frontière libanaise, et est également présent en force dans la vill