Le procès en appel vendredi de trois féministes européennes à Tunis doit être reporté en raison d’une erreur de procédure mais la défense espère une libération conditionnelle des activistes condamnées à quatre mois de prison pour une manifestation seins nus.
Me Souhaib Bahri, avocat des accusées – deux Françaises et une Allemande –, a expliqué que la justice tunisienne n'a pas laissé expirer le délai légal de dix jours permettant à des associations islamiques de faire appel de la décision du 12 juin de rejeter leur demande de se constituer partie civile. «Puisque le délai n'expire qu'aujourd'hui, le juge n'aura d'autre choix [que de reporter le procès] pour laisser le temps aux associations de faire appel», a-t-il indiqué, pointant du doigt une «faute du ministère public».
L'avocat estime que le juge devrait annoncer en fin d'après-midi la nouvelle date du procès et décider s'il accorde la liberté conditionnelle aux trois activistes de l'organisation Femen. Avant le début de l'audience, Me Bahri s'était réjoui du fait que la procédure eut été accélérée pour permettre au procès d'appel d'avoir lieu dès vendredi. «C'est un bon signe, bien sûr, cette procédure très rapide. Je suis optimiste mais je veux attendre le jugement, la première fois j'étais optimiste aussi mais on a eu un choc» lorsque le juge a prononcé le 12 juin la peine de quatre mois et un jour de prison ferme, a-t-il dit.
Des «pressions étrangères»
Les avocats des associations islamiques ont à