C’est une avalanche de cadeaux que promet Angela Merkel, en cas de victoire aux élections fédérales de septembre : allégements fiscaux pour les enfants à charge, augmentation des allocations familiales, amélioration des retraites des mères de famille, création d’un minimum retraite, de quotas féminins à la tête des entreprises, mise en place d’un salaire minimum pour les branches n’en ayant pas, blocage des loyers dans les zones à forte pression immobilière, et un programme d’investissement autoroutier de 25 milliards d’euros… à une condition : que les finances publiques le permettent.
«Le programme ne compte aucun point nouveau, constate le politologue Gero Neugebauer. La seule surprise est cette longue liste de cadeaux coûteux d'un côté, et l'assurance que la priorité reste à l'équilibre budgétaire de l'autre.»
De fait, le «programme gouvernemental 2013-2017» fait clairement la distinction entre «ce qui sera fait» (le plan autoroutier notamment) et les points pour lesquels «il faudra au préalable vérifier qu'ils sont réalisables» (les cadeaux fiscaux aux familles par exemple). Tant et si bien que l'aile libérale de la CDU (chrétiens démocrates) n'a même pas jugé bon de s'émouvoir. «Ce programme est un joli conte raconté par la CDU pour endormir les électeurs», s'énerve pour sa part le Parti social-démocrate (SPD), qui tente de bâtir sa propre campagne sur la lutte contre les inégalités. En face, Merkel semble proposer tout ce qu'